Les Artistes, Les Gilets Jaunes, Et Vous Tous

Le samedi 23 février prochain, une partie d’entre nous se réunira à pour penser l’implication concrète des artistes et des intellectuels dans le mouvement des gilets jaunes. Comment nous, artistes, intellectuels, cinéastes, plasticiens, activistes, photographes allons-nous nous penser et relayer le mouvement et rejoindre la lutte ; comment le faisons-nous déjà ?

 

Le 11 janvier dernier, nous artistes et intellectuels signons la tribune "Artistes, citoyens parmi les citoyens » signée par 300 artistes et auteurs qui récolte aujourd'hui 4000 signatures en soutient à la révolte des gilets jaunes. Celle du 14 janvier « Solidarité des universitaires, des intellectuels et des artistes avec les Gilets Jaunes ! » récolte elle aujourd’hui plus de 10 000 signataires.


Le samedi 23 février, nous nous réunirons pour une après-midi militante de réflexion et de débat ouverte à tous et toutes autour des violences policières, de la lutte et de la création aujourd’hui, de l’intrication des luttes en milieu rural et dans les banlieues, de la lutte en création et la lutte par la création, sur la revitalisation de la démocratie. Il s’agit ici de mieux se préparer pour les semaines et les luttes qui viennent, de préparer des collectifs créatifs, de partager des savoirs faire, d’échanger des savoirs militants, pour mieux faire et mieux penser au milieu de l’agora.
Nous accueillerons également un workshop d’où chacun.e pourra repartir avec des affiches à coller, placarder, car cette lutte est aussi une lutte des mots et des images, où il s’agit de recentrer les regards, de réclamer et proclamer nos solidarités, la nécessité de débattre et de créer des espaces de lutte, d’écoute et de vivre ensemble.

Chacun et chacune sera invité à prendre la parole à tout moment, à présenter ses compétences et ses idées. Il s’agira d’un moment horizontal d’échanges et de propositions.

Passez quand vous pouvez, quand vous voulez, en début, milieu ou fin de manifestation, vous ressourcer et penser, prendre des affiches (dès 17h30)

Programme
samedi 23 février
14:00Next18:00
Agora de débat

• 14h - 14h10 :  Mot de bienvenue de la part de Kader Attia, présentation de la journée en présence des deux autres modérateurs : Olivier Marboeuf (auteur, performer et commissaire d'exposition) et Françoise Vergès (politologue, membre et co-initiatrice du Collectif Décoloniser les Arts et de l'Université Décoloniser les arts se tenant tous les mois à ).

 

•  14h10 - 14h20 : Présentation par Pascal Pique du Musée de l'Invisible : lancement du Manifeste jaune et du projet Toxic Politic (durée 5 min) ainsi qu’en présence de Sophie Marty Edward et d’Antonio Gallego de(s) l’atelier(s) dans le fumoir (5 min)

 

 

PREMIÈRE PARTIE : S’ENGAGER AU TEMPS PRÉSENT : LA CRÉATION ET LE POUVOIR

 

• 14h20 - 14h35 : Kader Attia et Youcef Brakni (Comité Adama), intervention sur les violences policières : penser l’engagement concret des artistes aujourd’hui.
 

• 14h35 - 14h45 : Victoria Klotz, artiste, Gilet Jaune : intervention orale "Des nouvelles du terrain" depuis les Hautes-Pyrénées.

 

Comment est née la tribune, gilets jaunes et pouvoir, occupation des réseaux, des territoires, stratégie de l’hyper-communication, structuration en assemblées, le retour de la politique, désobéissance civile, politiques de la peur.

 

• 14h45 - 15h10 : Florian Gaité, critique d’art : la violence subie comme levier d’action et d’engagement

 

Comment répondre à la gratuité des violences policières ? Peut-on transformer la contingence du subi en nécessité d’agir ? De Nietzsche à Benjamin, de Pane à Pavlenski, philosophie et art ont pensé les moyens de donner sens à nos blessures, de les faire nôtres et de nous approprier la douleur qu'elles causent. Nous nous demandons ici ce que valent leurs enseignements dans le contexte répressif actuel.

 

Avec Lydie Jean-Dit-Pannel, artiste : témoignage d’une photo-performance sur les Champs-Élysées (10 min).

 

Je parlerais de la photographie performative que j'ai réalisée lors de l'acte 4 sur les Champs-Élysées, et du débat qu'elle a suscité ensuite sur les réseaux sociaux. Je lirais un texte composé avec les commentaires laissés sous la photographie les jours qui ont suivis sa publication.


• 15h10 - 15h14 : Gerty Dambury, LKP/GJ. LKP/GJ : prise de position audio (enregistrement sonore)

 

• 15h15 - 15h35 : Débat

 

DEUXIÈME PARTIE : ENGAGEMENT ET CRÉATION

 

• 15h35 - 15h45 :  Sylvie Blocher, artiste : Les artistes qui interrogent la société dérangent … Une histoire française ?

 

L’art peut-il prendre en charge le monde ou doit-il se protéger de toute « contamination » sociale ou politique ? Ce combat commencé au 18e siècle entre un art dit « républicain » et un art dit « pur » dirige encore et toujours la scène artistique française, la divisant en deux camps irréconciliables.  Et si l’art regarde le monde qu’est-ce que cela implique dans la pratique et la position éthique de l’artiste ?

 

 

• 15h45 - 15h55 : Nicolas Moulin

 

Je propose de parler devant une projection des images de Vider paris, puisque cette pièce est revenue trainer sur FB pendant les manifestations de Décembre et que beaucoup de monde a fait un rapprochement entre cette pièce et le murage anti-casse des vitrines des Paris. Ce sera l'occasion de parler (un peu) de ce qui m'a mener à faire à l'époque ce travail, qui n'est pas sans rapport avec la dystopie politique qui se dessine de nos jours. (…)

 

• 15h55 - 16h00 : Aline Part, artiste : autour d’une tribune d’artistes espagnols lancée par le syndicat des artistes de Madrid

 

• 16h00 - 16h10 : Alexis Denuy et Catherine Poulain (Collectif NAO)

 

Collectif d’artistes gilets jaunes à Paris depuis le 15 novembre 2018 sur le terrain ayant participé aux manifestations, où il ont pris conscience de la réalité de la violence, de l’urgence et de la complexité de cette remise en cause de l’organisation de la société. Ils sont présents dans le mouvement à travers des actions/performances artistiques, la rédaction de documents, la rencontre avec des personnalités, et médias, le développement de la chaîne Youtube NAO (Now Artists Outsiders). Lecture du texte “Un cri du peuple”.

 

• 16h10 - 16h20 : Philippe Godin, les nouvelles formes d'énonciations esthétiques à travers le mouvement des gilets jaunes

 

• 16h20 - 16h45 : Débat

 

TROISIÈME PARTIE : PENSER L’ENGAGEMENT INTELLECTUEL AUJOURD’HUI ?

 

• 16h45 - 16h55 : Jean-Jacques Lebel

 

Une des questions de portée universelle et de brûlante actualité posées, en parole errante, par les Gilets Jaunes est la question essentielle de la délégation de pouvoir. Comment les citoyens/citoyennes pourraient-ils contrôler effectivement leurs représentant(e)s et veiller à ce que une fois élus/élues, ils ou elles ne fassent tout le contraire de ce pour quoi ils/elles ont été mandatés ? (…)

 

• 16h55 -17h05 : Pierre Paliard, historien de l'art : Re-cosmiser le monde

 

Le mouvement des Gilets Jaunes mène un combat où beaucoup d’artistes peuvent se retrouver. Il est aussi l’expression originale de problématiques territoriales. Mais les territoires ne sont pas seulement environnements humains : ils sont aussi des milieux en crise (effondrement de la biodiversité, pollutions). Les artistes de l’écologie en sont déjà pleinement conscients. Il faut à présent, en se joignant à la dynamique créative décentralisée en cours, relier justice sociale et lutte pour le vivant en « re-cosmisant » le monde par un travail poétique plus que jamais nécessaire.

 

• 17h05 - 17h15 : Paul Ardenne, critique : intervention sur "complexités de l’engagement"

 

• 17h15 - 17h25 : Bertrand Meheust, philosophe, sociologue auteur de "La politique de l'oxymore" et du roman "La conversion de Guillaume Portail", l'histoire de l'homme le plus riche du monde qui voulait détruire le capitalisme. 

 

• 17h25 - 17h35 : Joël Hubaut, performance/ lecture epidemik

 

• 17h35 - 18h00 : Débat

 

Interventions visuelles en parallèle :

 

• 14h - 18h : Diaporama Manifeste Jaune/Toxic Politic, proposition du Musée de l'Invisible

 

• 13h - 18h : Dans le fumoir

 

Workshop Affiches "Imagerie de combat", proposition de Sophie Marty-Edward, artiste en companie d’Antonio Gallego.

Affichage du collectif NAO, photographies de Catherine Poulain et Alexis Denuy.

14:00Next14:10
Mot de bienvenue
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Présentation du Musée de l'Invisible

Lancement du Manifeste jaune et du projet Toxic Politic (durée 5 min) ainsi qu’en présence de Sophie Marty Edward et d’Antonio Gallego de(s) l’atelier(s) dans le fumoir (5 min)

14:20Next14:35
Partie I Intervention sur les violences policières

Penser l’engagement concret des artistes aujourd’hui.

14:35Next14:45
Partie I Intervention orale "Des nouvelles du terrain" depuis les Hautes-Pyrénées

Comment est née la tribune, gilets jaunes et pouvoir, occupation des réseaux, des territoires, stratégie de l’hyper-communication, structuration en assemblées, le retour de la politique, désobéissance civile, politiques de la peur.

14:45Next15:10
Partie I La violence subie comme levier d’action et d’engagement

Comment répondre à la gratuité des violences policières ? Peut-on transformer la contingence du subi en nécessité d’agir ? De Nietzsche à Benjamin, de Pane à Pavlenski, philosophie et art ont pensé les moyens de donner sens à nos blessures, de les faire nôtres et de nous approprier la douleur qu'elles causent. Nous nous demandons ici ce que valent leurs enseignements dans le contexte répressif actuel.

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Partie I Témoignage d’une photo-performance sur les Champs-Élysées (10 min).

Je parlerais de la photographie performative que j'ai réalisée lors de l'acte 4 sur les Champs-Élysées, et du débat qu'elle a suscité ensuite sur les réseaux sociaux. Je lirais un texte composé avec les commentaires laissés sous la photographie les jours qui ont suivis sa publication.

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Partie I LKP/GJ. LKP/GJ : prise de position audio (enregistrement sonore)
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Partie I Débat
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Partie II Les artistes qui interrogent la société dérangent … Une histoire française ?

L’art peut-il prendre en charge le monde ou doit-il se protéger de toute « contamination » sociale ou politique ? Ce combat commencé au 18e siècle entre un art dit « républicain » et un art dit « pur » dirige encore et toujours la scène artistique française, la divisant en deux camps irréconciliables.  Et si l’art regarde le monde qu’est-ce que cela implique dans la pratique et la position éthique de l’artiste ?

15:45Next15:55
Partie II Nicolas Moulin

Je propose de parler devant une projection des images de Vider paris, puisque cette pièce est revenue trainer sur FB pendant les manifestations de Décembre et que beaucoup de monde a fait un rapprochement entre cette pièce et le murage anti-casse des vitrines des Paris. Ce sera l'occasion de parler (un peu) de ce qui m'a mener à faire à l'époque ce travail, qui n'est pas sans rapport avec la dystopie politique qui se dessine de nos jours. (…)

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Partie II Autour d’une tribune d’artistes espagnols lancée par le syndicat des artistes de Madrid
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Partie II Collectif NAO

Collectif d’artistes gilets jaunes à Paris depuis le 15 novembre 2018 sur le terrain ayant participé aux manifestations, où il ont pris conscience de la réalité de la violence, de l’urgence et de la complexité de cette remise en cause de l’organisation de la société. Ils sont présents dans le mouvement à travers des actions/performances artistiques, la rédaction de documents, la rencontre avec des personnalités, et médias, le développement de la chaîne Youtube NAO (Now Artists Outsiders). Lecture du texte “Un cri du peuple”.

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Partie II Les nouvelles formes d'énonciations esthétiques à travers le mouvement des gilets jaunes
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Partie II Débat
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Partie III Penser l'engagement intellectuel aujourd'hui ?

Une des questions de portée universelle et de brûlante actualité posées, en parole errante, par les Gilets Jaunes est la question essentielle de la délégation de pouvoir. Comment les citoyens/citoyennes pourraient-ils contrôler effectivement leurs représentant(e)s et veiller à ce que une fois élus/élues, ils ou elles ne fassent tout le contraire de ce pour quoi ils/elles ont été mandatés ? (…)

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Partie III Re-cosmiser le monde

Le mouvement des Gilets Jaunes mène un combat où beaucoup d’artistes peuvent se retrouver. Il est aussi l’expression originale de problématiques territoriales. Mais les territoires ne sont pas seulement environnements humains : ils sont aussi des milieux en crise (effondrement de la biodiversité, pollutions). Les artistes de l’écologie en sont déjà pleinement conscients. Il faut à présent, en se joignant à la dynamique créative décentralisée en cours, relier justice sociale et lutte pour le vivant en « re-cosmisant » le monde par un travail poétique plus que jamais nécessaire.

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Partie III Intervention sur "complexités de l’engagement"
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Partie III Bertrand Meheust, philosophe, sociologue auteur de "La politique de l'oxymore" et du roman "La conversion de Guillaume Portail", l'histoire de l'homme le plus riche du monde qui voulait détruire le capitalisme.
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Partie III Performance/ lecture epidemik
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Partie III Débat
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Interventions visuelles en parallèle : Diaporama Manifeste Jaune/Toxic Politic, proposition du Musée de l'Invisible
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Interventions visuelles en parallèle : Dans le fumoir

Workshop Affiches "Imagerie de combat", proposition de Sophie Marty-Edward, artiste en companie d’Antonio Gallego.

Affichage du collectif NAO, photographies de Catherine Poulain et Alexis Denuy.

Image : Black Lines / Sun.C

Biographies
Kader Attia

est un artiste franco-algérien vivant entre Berlin et Alger. Ses recherches socioculturelles ont conduit Kader Attia à la notion de réparation, un concept qu’il a développé philosophiquement dans ses écrits et symboliquement dans son œuvre d’artiste plasticien. En 2016, Kader Attia a fondé , un espace de partage et de discussion, une agora pour penser le monde. En 2016, Kader Attia a reçu le prix Marcel Duchamp, suivi du prix de la Fondation Miró, Barcelone, et du prix artistique Yanghyun, à Séoul, en 2017.

Gerty Dambury

est née à Pointe-à-Pitre (Guadeloupe), en 1957. Elle écrit pour le théâtre depuis 1981 et ses pièces, dont certaines sont traduites en anglais et en espagnol (Lettres Indiennes, Trames) ont été montées en Guadeloupe, Martinique, Avignon, Paris et New York. Sa pièce Trames a reçu le prix SACD de la dramaturgie de langue française en 2008 et a été montée au théâtre du Musée Dapper en novembre 2008. En 2010 le Théâtre National de Bretagne lui commande un texte. Cette pièce, Les Atlantiques amerssera prochainement publiée.

Elle est également poète et nouvelliste, et est membre de l'association "Décoloniser les arts".

Jean-Jacques Lebel

né à Paris en 1936, est un artiste plasticien, écrivain, créateur de manifestations artistiques. Il est le fils de Robert Lebel, critique d'art.  Il fait tôt, à New York, trois rencontres décisives : Billie Holiday, Marcel Duchamp et André Breton. 

Figure emblématique d'une génération d'artistes qui a contribué à la « révolution culturelle » dans les années 1960, l'un des principaux « passeurs » de la Beat Generation en France, Jean-Jacques Lebel s'est toujours attaché à concilier démarches artistiques et philosophie de vie. Exclu du mouvement surréaliste avec Alain Jouffroy en 1960, l'ensemble de son parcours notamment plastique se revendique et se marque néanmoins de la pensée de André Breton, du travail de dadaïstes tel que Max Ernst, et de l'esprit de Marcel Duchamp 
En 1961, il prend l'initiative du Grand Tableau Antifasciste collectif, sequestré par la Questura de Milan pendant 23 ans.

Olivier Marboeuf

est un auteur, performeur, curateur et producteur de cinéma. Il est le fondateur du centre Espace Khiasma (www.khiasma.net), qu’il a dirigé de 2014 à 2018 aux Lilas, en proche banlieue de Paris. A Khiasma, il a développé un programme s’intéressant aux représentations minoritaires et aux situations post-coloniales au travers de projections, de débats, de performances et de projets collaboratifs dans le Nord Est parisien. Ses textes croisent la fiction poétique et les théories spéculatives. Ils s’intéressent au lieu comme forme de présence et au corps comme paysage. Puisant dans l’imaginaire et la littérature des Caraïbes autant que dans les mythologies de la banlieue, Marboeuf explore des manières de rendre sensible l’histoire qui s’imprime dans les corps minoritaires et le récit des communautés errantes. Ses textes récents sont notamment publiés sur son blog.

Kahena Sanaâ

est pasticienne et docteure en Arts plastiques et sciences de l’art à l'Université Paris1-Sorbonne, c'est à partir de son expérience vécue de déplacement territorial, de Tunis à Paris, arrivée après son diplôme aux Beaux-Arts de Tunis, que s'origine sa recherche. Elle poursuit une démarche artistique alternant la performance et la vidéo, où il s'agit d'observer et de questionner les mises en scène du corps urbain depuis le pas de côté convoqué par le regard de l’«étrangère». Son travail s'articule notamment autour de l’intrication entre l'art de la performance et la recherche universitaire. Elle est membre active du Laboratoire du Geste et du laboratoire EsPAS (Paris1), plateforme alliant pratique expérimentale et réflexion théorique autour des arts visuels et des arts vivants.

Françoise Vergès

est une politologue et militante féministe « décoloniale » française. Françoise Vergès a publié de nombreux ouvrages et articles en français et en anglais sur les mémoires de l’esclavage, la psychiatrie coloniale, Frantz Fanon, Aimé Césaire, l’économie de prédation et la globalisation, le musée postcolonial, et les processus de créolisation dans les mondes de l’Océan indien. Parmi ses dernières publications : Un féminisme décolonial, 2018 ;  Le Ventre des femmes, Albin Michel, 2017 (traduction en anglais, Duke University Press). Françoise Vergès est aussi l’auteur de films, « Aimé Césaire face aux révoltes du monde » (2013) et « Maryse Condé. Une voix singulière » (2011) et a été consultante sur plusieurs films. Commissaire indépendante, elle a notamment organisé au musée du Louvre, « L’esclave au Louvre : une humanité invisible » en 2013 et 2013 et les expositions « Dix femmes puissantes » (2013) et « Haïti, effroi des oppresseurs, espoir des opprimés » (2014) pour le Mémorial de l’abolition de l’esclavage de Nantes. Elle fonde aussi l'association "Décoloniser les arts" aux côtés de Gerty Dambury et Leila Cukierman.

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Informations
Le Projet

, un lieu de Savoir-vivre et de Faire-savoir

 

Fondé par Kader Attia, Zico Selloum et leur famille.

 

met au défi les postures amnésiques et délétères. C’est un lieu convivial qui engage, en toute indépendance, les chantiers du vivre et du penser ensemble.

 

En mettant en oeuvre ce projet, l’artiste Kader Attia entend poser au présent les questions de la décolonisation des peuples comme celle des savoirs, des comportements et des pratiques. Située dans un quartier où se mélangent populations africaines, indiennes et asiatiques, à deux pas de la gare du nord et donc aux carrefours de l’Europe comme du monde, vise à réunir — sans exclusion et à travers ces formidables tribunes que peuvent être la création artistique et intellectuelle — toutes les identités et toutes les histoires, en particulier celles des minorités.

 

Tout à la fois repère et refuge, est un espace à l’identité bigarrée : c’est un bar et une agora ; c’est un laboratoire et une lieu de fêtes ; c’est un lieu de paroles, d’écoutes, de partages, d’expérimentations et de monstrations.

 

 

Une architecture

Protégé du tumulte de la rue, l’espace en retrait de est dominé par une haute verrière qui offre une lumière zénithale et paisible. Au rez-de chaussée, se déploie sur plus de 200 m2 l’espace du bar où l’on peut venir se reposer en prenant un café, où l’on donne rendez-vous à des amis pour boire un verre, où l’on peut manger sur le pouce, venir écouter un concert ou encore assister à une projection.

 

Au premier étage, une grande mezzanine donne sur le bar comme sur une court intérieure. Isolé du rez de chaussée par des vitres qui ne laissent passer que la lumière, cet espace est dédié au partage des savoirs en mouvement. On peut venir y écouter et proposer d’autres formes de pensées à travers des dialogues publics. entend accueillir des collectifs, des militants, des groupes de recherches universitaires, des artistes, des acteurs sociaux pour les inviter à des partages libres d’expériences et de savoirs. On peut ici assister à des conférences, des lectures, des témoignages, participer à des workshops, des ateliers d’écritures…

 

Le deuxième étage est consacré aux différentes formes et concepts de l’art. Loin du contexte muséal ou institutionnel, les propositions artistiques y sont aussi bien conceptuelles que formelles, a-formelles ou performées. Les projets présentés sont également l’occasion d’élaborer une pensée critique non académique, en lien constant avec les enjeux de notre présent.

 

La structure architecturale du bâtiment, idéale pour ce type de combinaison, offre une grande fluidité entre les différents espaces car ici la vie, la pensée, l’engagement et les pratiques de l’art interagissent en synergie.

 

 

Une expérience de défragmentation

se construit autour de la volonté de répondre à une urgence impérieuse de réparations sociales et culturelles.

 

Par delà les clivages religieux ou politiques, nos sociétés contemporaines ont atteint un niveau jusqu’alors inégalé de fragmentation que seul l’aménagement d’espaces de dialogues, de rencontres, de confrontations permettra de faire reculer. Ici comme un peu partout ailleurs, les fractures se démultiplient dans un silence criant, avec une violence accrue. est une expérience de dé-fragmentation, de dé-morcellement, de réparations dans laquelle tout le monde est le bienvenu. Ce projet entend permettre aux savoirs universitaires de sortir des arcanes du pouvoir institutionnel et élitiste en leur permettant de se confronter à d’autres formes de transmissions. Il entend émanciper des modes d’appréhension et de savoir populaires, parfois non occidentaux, souvent minorés.

 

souhaite décloisonner les savoirs, les pratiques, en valorisant une approche trans-culturelle, trans-disciplinaire et trans-générationnelle dans lequel tous et chacun trouve une place. Nous faisons le pari que sous l’égide de l’échange et de la palabre, l’art comme la pensée sont parmi les vecteurs les plus forts de cette défragmentation.

 

Si est un lieu physique de rencontres, elle oeuvre également à l’archivage de ce présent en train de se faire et met à disposition librement les échanges et les expérimentations dont elle est le théâtre. 

L'équipe

Kader Attia

Directeur et co-fondateur

Zico Selloum

Co-Fondateur de

Sylvie Labiche

Directrice Administrative & Financière

Pascale Obolo

Responsable du Salon du Livre d'art des Afriques et des Editions de

Alix Hugonnier

Coordinatrice de la programmation culturelle et artistique

Lucas Erin

Coordinateur de la production

Ava Attia

Responsable des réservations

Kristell Charbonneau

Responsable des privatisations - DRH

Christelle Boco

Responsable bar

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