Salon du livre d'art des Afriques

Programme

mercredi 18 octobre

11:00

12:00

Place des Caricaturistes afros non conformistes dans le paysage médiatique

Avec: Adjim Danger, Jack Exily, Wedia

Avec Jack Exily (caricaturiste) et Adjim Danger (dessinateur de presse et auteur de BD), Wedia (comédienne, écrivaine)

14:00

15:00

Les artistes qui travaillent le médium livre

Avec: Thomas Geiger, Katia Gentrics, Marc Johnson, Jonathan Vinitsky

Avec : Marc Johnson, Thomas Geiger, Jonathan Vinitsky et Syndicat. Modératrice : Katia Gentrics

17:00

00:00

Apéro Talk : Présentation de ASAI édition (Mario Pissara) et lancement du hors série Afrikadaa

Avec: Mario Pissara

jeudi 19 octobre

11:00

12:00

Critiquer, consolider et promouvoir les artistes dans un monde globalisé

Avec: Sulaiman Adebowale, Ruth Bush, Marie-Hélène Gutberlet, Jean-Bernard Ouédraogo, Jean Loup Pivin

Avec Marie-Hélène Gutberlet (Allemagne), Jean-Bernard Ouédraogo (Paris, EHESS), Sulaiman Adebowale (Sénégal, Amarion), Jean Loup Pivin (France, Revue Noire), Ruth Bush (Grande Bretagne, Bristol University).

15:00

16:00

Les écritures à la périphérie/ résister par le verbe

Avec: Penda Diouf, Renata Felinto, Jennifer Nascimenta, Roseli Reis

Nées à la périphérie des villes, ces écritures occupent les espaces alternatifs. Des militantes se rencontrent autour de cette écriture féminine comme soin : l'écriture/mot, l'écriture/son, l'écriture-corps, l'écriture-image. Poétiser l'être féminin, c'est aussi se préoccuper de notre santé corporelle, émotionnelle et affective. Placé sous le signe de la Sororidade, alliance féminine et union entre femmes noires, cette rencontre va se construire à partir de vécus d'histoires, afin de le partager avec le public comme manière de libérer la douleur et la transformer en semence. Avec : Renata Felinto, Jennifer Nascimento, Penda Diouf, Colombe, Roseli Reis.

16:00

17:00

Les écritures à la périphérie/ soigner par le verbe

Avec: Rachida Madani, Myriam Mihindou, Michelange Quay

Avec Michelange Quay, Myriam Mihindou, Rachida Madani.

17:00

18:00

Apéro Talk

Avec: François Havegeer, Sacha Léopold, Morad Montazami

Présentation d'EMPIRE édition avec Sacha Léopold et François Havegeer - Présentation de la maison d'édition Zamân avec Morad Montazami - Présentation de la revue Protocollum avec Safia Dickerbasch.

dimanche 20 octobre

11:00

12:00

Les enjeux de la production critique dans les territoires du Sud

Avec: Sulaiman Adebowale, Yves Chatap, Bongani Kona, Michèle Pierre Louis, Mario Pissara, Bisi Silva, Parfait Tabapsi

Avec : Bongani Kona (Chimurenga, Afrique du Sud), Parfait Tabapsi (Mosaïques, cameroun), Sulaiman Adebowale (Amarion Publishing, Sénégal), Bisi Silva (CCA Lagos, Nigeria), Mario Pissara ( ASAI édition), Michèle Pierre Louis ( Chemins critiques, Haïti). Modérateur : Yves Chatap.

17:00

00:00

Apéro Talk

Avec: Bisi Silva

Présentation de Téham éditions - Lancement du projet Asiko avec Bisi Silva

samedi 21 octobre

17:00

00:00

Apéro Talk

Avec: Samuel Nja Kwa, Diane Aufrey Ngako

Présentation des éditions DUTA avec Samuel Nja Kwa - Présentation des éditions de la galerie Clémentine de la Feronnière - Présentation de visiterlafrique.com avec Diane Aufrey Ngako.

jeudi 19 octobre

19:00

21:00

Performance : L'orchestre vide

Avec: Myriam Omar Awadi

Une performance de Myriam Omar Awadi et Yohann Queland de Saint Pern

Dans le cadre d'un partenariat avec la FIAC, et en collaboration avec le Salon du livre d'art des Afriques, la Colonie vous reçoit du 17 au 21 octobre pour un cycle de performances d'artistes.

L’ambition du projet « L'orchestre vide » (traduction littérale du terme japonais karaoké) est de se ré-approprier des contenus scientifiques sous forme artistique. Ce sont ainsi des discours, des conférences et autres communications « célèbres » d’illustres théoriciens, scientifiques et artistes de référence, qui seront diffusés sous une forme performative et participative, impliquant les spectateurs, invités à dire ces textes dans un décorum et selon les codes du Karaoké. On peut d’ailleurs considérer cette proposition comme une sorte de re-enactement par le public des grandes conférences, des entretiens ou tout simplement des cours qui ont marqués l’histoire et changé notre perception du monde. Il y a également ici une dimension festive qui permet dans un premier temps de désacraliser la parole théorique mais aussi d’envisager ses savoirs avec amour (comme l’amateur), humour et dérision.

vendredi 20 octobre

19:00

21:30

Performances

Avec: Rachida Madani

Rachida Madani, née à Tanger, est une poète, une romancière et une peintre autodidacte. Elle nous lira une sélection de ses textes poétiques.

Renatta Felinto présentera une performance intitulée : "Desmanchê".

Le Axexê est une cérémonie funèbre pour un pratiquante/adepte dans les religions afro-indigènes. c'est un rituel d'initiation. Le corps de l'initié(e) est sacralisé durant l'initiation spirituelle religieuse et, après la coupure du corps physique, il est désacralisé pour que de cette forme l'orixa soit délié.

Née en 1978 à Sao Paulo, Renatta Felinto est une artiste plasticienne et performeuse brésilienne.

dimanche 22 octobre

19:00

00:00

Soirée de clôture de la FIAC

La FIAC ferme ses portes le 22 octobre et vient fêter à la Colonie.

mercredi 18 octobre

19:00

19:30

Performance : Opening the Black Box

Avec: Michelange Quay

Michelange Quay, cinéaste et hypnotiseur, conduira une séance de groupe d'hypnose afro-futuriste et une séance chamanique en invitant le public au fond de son inconscient à un contact palpable avec «l'Ancêtre». Il utilisera plusieurs médiums - spoken word, le geste et la vidéo - employant le pouvoir de l'écran cinématographique, l'immersion sonic hallucinatoire de sa musique électro-vaudou ainsi que l'accompagnement d'un percussionniste vaudou live, pour invoquer et éveiller les voix intérieur en nous.

Michelange a découvert la pratique de revenir en arrière et de revisiter Haïti, a travers le miroir de l'écran et la barrière de son. Inspiré par les rythmes transcendants du vodou et de la musique électronique (en particulier le jeu de pieds de Chicago), il explore un lien viscéral entre les deux formes dans ses mixes qu'il a surnommés «electro vodou». L'artiste multimédia extraordinairement talentueux est cinéaste, musicien électronique, et hypnotiseur professionnel.

mardi 17 octobre

19:00

19:30

Performance : Les ailes de mon père

Avec: Myriam Mihindou

Dans le cadre d'un partenariat avec la FIAC, la Colonie vous reçoit du 17 au 21 octobre pour un cycle de performances d'artistes.

La performance de Myriam Mihindou débute à 19h pour une durée de 30 minutes.

Comment le corps se construit avec des catégories sociales, politiques et historiques entre mission et colonisation.

" Extrait des mémoires de mon père le tricot de mon père où l’adolescent amoureux parle à la première personne - où le je sujet était considéré comme un il réduit à la cloche. Ce je est l’occasion d’une méditation sur la place du corps. Il pose explicitement le rapport de l'expérience sensible… s’écrire, se décrire et transmettre. Grâce à ces dépositions en trois cycles: l’enfant, l’adolescent et l’adulte, je remplis les vides d’une historiographie lacunaire." Myriam Mihindou.

Myriam Mihindou est une artiste franco-gabonaise représentée par la Galerie Maïa Muller. Photographe, sculpteur, artiste vidéo/ installations et performeuse.

Performance : Communauté

Avec: Eva Doumbia, Lionel Elian, Léonora Miano, Kettly Noël

Une performance-lecture de Léonora Miano, mise en scène par Eva Doumbia, avec Kettly Noël, Lionel Elian

« La communauté dont tout le monde parle parce qu’elle n’existe pas, parce qu’elle n’a pas de terroir, pas de souche dit-on, et certainement pas de culture, cette communauté-là ne se croit pas obligée de te dire qu’elle admire ta voix tellement particulière, ton timbre qui rappelle les champs de coton, jamais les champs de canne, dont on ne veut toujours rien savoir, la communauté ne se croit pas obligée de s’écrier qu’elle adore ta peau qui prend si bien la lumière, qui renvoie magnifiquement les couleurs, toutes ces bêtises qui ne changent rien à l’état réel du monde, la communauté sait combien tu es seul tout le temps, avec le sentiment de passer des auditions en permanence, d’être toujours un peu sur la sellette. »

Léonora Miano, Ecrits pour la Parole

Ouverture du Salon du 18 au 22 octobre 2017 de 10h30 à 18h.

Vernissage le mercredi 18 octobre à 17h. Ouvert à tous

Finissage le samedi 21 octobre de 21h à 1h30. Ouvert à tous

Nous remercions nos partenaires : la Cité Internationale des Arts, Paris / FRAC Réunion / Air Austral

Partenaire média sur l'ensemble de la manifestation : Radio Nova

Partenaire média des Universités de la rentrée Présence Africaine : Africa n°1

Biographies

Adjim Danger

est dessinateur de presse et auteur de BD.

Jack Exily

est auteur de Bédés et dessinateur de presse indépendant.

Myriam Mihindou

est une artiste pluridisciplinaire. Franco-gabonaise, elle fonde son expérimentation artistique sur la notion de limite. Nomade, elle s'approprie les espaces, les incarne, nous donnant à voir des états de passage, initiatiques, cathartiques. La question du corps se rapporte alors à la mémoire, à l'identité et au territoire. Production « trans-émotionnelle » intégrant une dimension politique, le corps de l'œuvre entraîne par-delà les limites tangibles.

Wedia

est comédienne et écrivaine.

Le Projet

La Colonie, un lieu de Savoir-vivre et de Faire-savoir

Fondé par Kader Attia, Zico Selloum et leur famille.

La Colonie met au défi les postures amnésiques et délétères. C’est un lieu convivial qui engage, en toute indépendance, les chantiers du vivre et du penser ensemble.

En mettant en oeuvre ce projet, l’artiste Kader Attia entend poser au présent les questions de la décolonisation des peuples comme celle des savoirs, des comportements et des pratiques. Située dans un quartier où se mélangent populations africaines, indiennes et asiatiques, à deux pas de la gare du nord et donc aux carrefours de l’Europe comme du monde, La Colonie vise à réunir — sans exclusion et à travers ces formidables tribunes que peuvent être la création artistique et intellectuelle — toutes les identités et toutes les histoires, en particulier celles des minorités.

Tout à la fois repère et refuge, La Colonie est un espace à l’identité bigarrée : c’est un bar et une agora ; c’est un laboratoire et une lieu de fêtes ; c’est un lieu de paroles, d’écoutes, de partages, d’expérimentations et de monstrations.

Une architecture

Protégé du tumulte de la rue, l’espace en retrait de la Colonie est dominé par une haute verrière qui offre une lumière zénithale et paisible. Au rez-de chaussée, se déploie sur plus de 200 m2 l’espace du bar où l’on peut venir se reposer en prenant un café, où l’on donne rendez-vous à des amis pour boire un verre, où l’on peut manger sur le pouce, venir écouter un concert ou encore assister à une projection.

Au premier étage, une grande mezzanine donne sur le bar comme sur une court intérieure. Isolé du rez de chaussée par des vitres qui ne laissent passer que la lumière, cet espace est dédié au partage des savoirs en mouvement. On peut venir y écouter et proposer d’autres formes de pensées à travers des dialogues publics. La Colonie entend accueillir des collectifs, des militants, des groupes de recherches universitaires, des artistes, des acteurs sociaux pour les inviter à des partages libres d’expériences et de savoirs. On peut ici assister à des conférences, des lectures, des témoignages, participer à des workshops, des ateliers d’écritures…

Le deuxième étage est consacré aux différentes formes et concepts de l’art. Loin du contexte muséal ou institutionnel, les propositions artistiques y sont aussi bien conceptuelles que formelles, a-formelles ou performées. Les projets présentés sont également l’occasion d’élaborer une pensée critique non académique, en lien constant avec les enjeux de notre présent.

La structure architecturale du bâtiment, idéale pour ce type de combinaison, offre une grande fluidité entre les différents espaces car ici la vie, la pensée, l’engagement et les pratiques de l’art interagissent en synergie.

Une expérience de défragmentation

La Colonie se construit autour de la volonté de répondre à une urgence impérieuse de réparations sociales et culturelles.

Par delà les clivages religieux ou politiques, nos sociétés contemporaines ont atteint un niveau jusqu’alors inégalé de fragmentation que seul l’aménagement d’espaces de dialogues, de rencontres, de confrontations permettra de faire reculer. Ici comme un peu partout ailleurs, les fractures se démultiplient dans un silence criant, avec une violence accrue. La Colonie est une expérience de dé-fragmentation, de dé-morcellement, de réparations dans laquelle tout le monde est le bienvenu. Ce projet entend permettre aux savoirs universitaires de sortir des arcanes du pouvoir institutionnel et élitiste en leur permettant de se confronter à d’autres formes de transmissions. Il entend émanciper des modes d’appréhension et de savoir populaires, parfois non occidentaux, souvent minorés.

La Colonie souhaite décloisonner les savoirs, les pratiques, en valorisant une approche trans-culturelle, trans-disciplinaire et trans-générationnelle dans lequel tous et chacun trouve une place. Nous faisons le pari que sous l’égide de l’échange et de la palabre, l’art comme la pensée sont parmi les vecteurs les plus forts de cette défragmentation.

Si la Colonie est un lieu physique de rencontres, elle oeuvre également à l’archivage de ce présent en train de se faire et met à disposition librement les échanges et les expérimentations dont elle est le théâtre.